
Paul FONTAINE
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1985 : Paul est diagnostiqué de la mucoviscidose à l'âge de 2 ans.
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Il vit dans le déni et la honte de la maladie jusqu'à son déclic à 26 ans !
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Depuis, Paul multiplie les exploits sportifs, professionnels et personnels...

Je cours le marathon de Paris en 4h00, traverse la France à vélo jusqu’à la Pointe-Du-Raz, gravis le Mont Blanc et le Kilimandjaro… avec 55% de capacité respiratoire. Je vis avec la mucoviscidose. Ma résilience est quotidienne. Chaque jour, je mène un combat pour la vie.
Mes journées sont rythmées par mes soins, mes séances de sport et de kinésithérapie. Le sport est pour moi un besoin vital. Je puise ma motivation dans le défi sportif et la joie de réaliser mes rêves.
Je remercie mon corps de se servir de la maladie pour me ramener à l’essentiel. La maladie est une opportunité extraordinaire, un catalyseur de vie, un tremplin vers le bonheur. Ce n’est pas la victoire qui compte, c’est d’enchaîner les échecs et de continuer à agir.
Pourquoi je me donne des défis ?
J’avais besoin de pédaler pour extérioriser la colère qui me rongeait, trouver un peu de paix et surtout, surtout pour faire sortir l’infection qui envahit mes poumons.
Je me sentais condamné à faire du sport à vie et par tous les temps. Il fallait que cette souffrance serve à quelque chose. Il fallait que ça vaille le coup.
Le défi sportif a d’abord été pour moi une motivation supplémentaire. J’avais besoin de prouver que je pouvais le faire : me prouver à moi-même, prouver à mon médecin, prouver à mon entourage… J’avais besoin de m’accomplir et de laisser une trace sur Terre. Mon premier marathon était un baroud d’honneur. J’avais la conviction profonde que ça allait changer ma vie. Je n’avais pas de plan B.
Réussir c’était : donner vie à l’Espoir.
Réussir c’était : autoriser l’avenir.
Réussir c’était : une question de vie ou de mort.
J’ai cherché ensuite à mettre la maladie en cage, puis apprendre sur la maladie et enfin apprendre sur moi au travers de ces expériences de vie.
Chaque période de préparation physique est un concentré de vie qui me permet d’apprendre bien plus rapidement encore. L’exploit sportif me rend acteur de ma vie et de mes séances de sport. Je refuse de subir la maladie, élever le niveau d’exigence c’est être acteur de la fatigue et de la difficulté et enlever tout pouvoir à la maladie. C’est être un sportif et non un malade. C’est mener un combat pour gagner et pour la vie. Chaque exploit sportif me donne un objectif concret qui m’aide à baliser le chemin jusqu’à mon rêve suprême :
Respirer à 100%

Mes valeurs principales
ESPOIR
Demain sera forcément meilleur qu’aujourd’hui parce que je ferai en sorte que ça le soit. Depuis 10 ans, je teste des choses tous les jours pour être mieux demain. L’espoir est intimement lié à l’action. L’espoir est un choix. Même si je devais être le dernier, je choisirais de continuer à croire en mon rêve. Si je suis toujours en vie aujourd’hui et j’ai accompli tous ces exploits c’est grâce à l’espoir. L’espoir c’est : enchaîner mille échecs, recommencer, agir, encore et toujours pour continuer à croire en son rêve. L’espoir est parfois une petite flamme fragile est vacillante que l’on conserve au creux de sa main. L’espoir c’est vital. Pour garder espoir et maintenir en vie cette petite flamme tout ce qui compte c’est l’action. Agir encore et toujours pour être mieux demain. Ce n’est pas la victoire qui compte, c’est l’action. Je crois en mon pouvoir d’action et ma capacité à changer mon destin.
Parce que le corps ne triche pas et ne tolère aucun mensonge ; je suis en quête permanente de sens et de vérité, d’authenticité, d’intégrité et d’alignement intérieur. Couplée à l’action, ma remise en question est journalière. Ne pas respecter ses valeurs c’est : perdre son temps sur Terre. Dans chaque action, si je suis aligné sur mes valeurs alors c’est que je fais de mon mieux. Viser l’excellence et faire de son mieux, c’est le meilleur antidote face aux regrets.
Pour agir j’ai besoin de sens : je dis souvent que si j’ai dix raisons de faire ce que je fais plutôt qu’une, je serai dix fois plus motivé. Mes paroles ont un sens seulement si je suis intègre et aligné sur mes valeurs. Je me montre donc tel que je suis avec mes forces et mes faiblesses. Je sais reconnaître mes erreurs et me taire quand je ne sais pas. La recherche de la vérité s’apparente également à la recherche de l’équilibre entre le dépassement de soi et l’amour de soi (s’arracher sur le vélo ou laisser le temps au corps de se régénérer ?). Vivre pour ses soins ou se soigner pour vivre ?
VÉRITÉ
LIBERTÉ
J’aime la nature et les grands espaces. J’ai besoin d’air pur et du calme. Comme la nature, j’aime ce qui est simple et efficace. La liberté est un choix. Quelles que soient les circonstances on a toujours le choix de choisir le verre à moitié plein, de se prendre en main et d’agir pour son bonheur. Je suis libre de décider de mon avenir. C’est moi qui décide ce que je peux faire ou ne pas faire, ce n’est pas la maladie ni mon médecin. La maladie ne prend que la place que je lui laisse.
Il n’y a pas de mauvaises personnes sur Terre. Nous sommes nés pour l’Amour. C’est notre moteur à tous. Nous avons tous cet amour en nous. La reine de toutes les valeurs c’est l’Amour. Chaque fois que je me questionne, je me projette dans le passé ou dans le futur et je me déconnecte de l’instant présent, de mon corps et de ma respiration. Plus je cherche des réponses, plus je trouve et plus mon cerveau s’attend à trouver. En tirant le fil de toutes les questions je tomberai forcément sur l’amour. J’ai le choix de passer ma vie à me poser des questions et chercher des solutions ou bien choisir d’aimer tout court. Le sens suprême c’est l’Amour. Il n’y a rien à comprendre, il y a juste à aimer.
AMOUR
Envie, enthousiasme, confiance, écoute, bienveillance, passion, joie, bien-être, bon sens : l’amour est une valeur d’entreprise.
C’est l’Amour qui nous permettra de relever les défis environnementaux et sociaux de ce siècle.